mercredi 22 mai 2013

Article La Liberté

Voici l'article paru dans La Liberté du 11 mai 2013 sur le titre de champion d'Italie.

GAËLLE THALMANN
Championne
d’Italie!


Après le titre de championne d’Allemagne
en 2009 avec Potsdam, Gaëlle
Thalmann a décroché un nouveau fleuron
à son palmarès: le scudetto italien,
qu’elle a remporté avec son club de
Torres Calcio Femminile, lequel fête
son quatrième sacre consécutif. La
gardienne bulloise de 27 ans revient
sur une saison fructueuse au sein de
la formation sarde basée à Sassari où,
forte de ses prestations exemplaires,
elle est devenue un pion essentiel.

Ce titre de championne d’Italie,
que représente-t-il pour vous?

J’avais déjà vécu ça avec Potsdam en
2009. Un titre reste un titre, mais en
Allemagne, je n’avais pas beaucoup joué.
Cette année, par contre, j’étais titulaire
et j’ai participé activement à ce succès.
Pour ma première saison en Italie, c’est
vraiment très positif.

Sur le site internet de votre club,
on lit régulièrement des éloges à votre
égard. Notamment lors de l’avant-dernière
journée contre Vérone, où
Torres Femminile a gagné 3-0 avec
«une extraordinaire prestation de
Gaëlle Thalmann». Etes-vous désormais
la star de l’équipe?

La star? Sûrement pas! Il faut savoir que
la moitié de l’équipe d’Italie est dans nos
rangs. Il y a par conséquent des joueuses
plus importantes que moi, dont notre attaquante
Patrizia Panico. Elle a 38 ans, mais
elle a marqué 36 buts cette saison. C’est
un nouveau record en Italie. Personnellement,
ça me va très bien. C’est elle qui
porte toute l’attention du public. En
revanche, je sais que les gens m’apprécient
pour mes performances.

Dans un pays réputé macho, comment
le football féminin est-il perçu?

Le football féminin en Italie est un peu en
retrait. En général, il n’y a pas excessivement
de public. Lors de notre dernier
match avant le titre, il y avait environ
800 personnes au stade. Ce sont les
affluences que nous avons quand nous
jouons la Ligue des champions à la maison.
Sinon, c’est moins. Cela dit, après la rencontre,
nous avons traversé la ville de Sassari
dans un bus ouvert. Les gens étaient
heureux, ils nous embrassaient. Même s’ils
ne viennent pas tous au stade, ils suivent
nos résultats et nous connaissent.

Votre décision de venir en Sardaigne
aura donc été la bonne...

Cela s’est avéré un bon choix. Au départ, il
y avait toutefois pas mal d’incertitudes. Je
revenais de blessure, j’avais peu joué avec
mon ancien club de Leipzig et la gardienne
de Torres, même si elle est remplaçante,
appartient au cadre de l’équipe d’Italie. Je
suis parvenue à m’imposer et, grâce à
notre entraîneur des gardiens qui est vraiment
excellent, j’ai beaucoup progressé.
On me l’a d’ailleurs fait remarquer en
équipe de Suisse.

Votre avenir, où se situe-t-il, à Torres
Femminile?

La saison n’est pas terminée, il y a encore
la Coupe d’Italie. Aujourd’hui, nous recevons
l’Inter Milan en quart de finale. Après,
je ne sais pas. Je n’ai pas encore discuté
avec mes dirigeants. Je me plais ici. Alors,
s’il y a de l’intérêt des deux côtés, il se
pourrait bien que je reste.


Source: La Liberté, Pascal Dupasquier, 11.05.2013.

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