Article La Liberté

Dans la liberté du 11 septembre 2012 est paru un interview qu'a réalisé avec moi Pascal Dupasquier. Vous pouvez le lire ci-dessous:

Gaëlle Thalmann

"A moi de montrer mes qualités!"

Après Leipzig et l'Allemagne, place à l'Italie. C'est en Sardaigne, au club de l'ASD Torres Calcio précisément, que Gaëlle Thalmann a déposé ses valises depuis le mois dernier. La gardienne de but bulloise entend poursuivre l'expérience professionnelle au sein du champion d'Italie qui, cette saison, disputera la Ligue des champions. Une nouvelle page s'ouvre ainsi pour l'Internationale de 26 ans qui, depuis le banc de touche, a assisté dimanche à la victoire 2-1 de sa nouvelle formation contre Brescia en Supercoupe. Un poste de remplaçante qui sera tout sauf définitif. "J'espère bien devenir titulaire. En tout cas, la concurrence ne me fait pas peur", assure-t-elle.

Gaëlle Thalmann, qu'est-ce qui vous a poussée à accepter l'offre de Torres Calcio?

La saison passée ne s'est pas très bien déroulée avec Leipzig et je suis contente de changer un peu d'air. J'avais la possibilité de rester en Allemagne, mais l'offre de Torres Calcio est celle qui m'a séduite le plus. J'ai signé pour une année, avec possibilité de prolonger, c'est l'idéal. En Italie, seules deux joueuses étrangères sont acceptées. Comme j'ai le passeport italien grâce à ma mère, cela a facilité le transfert.

Parlez-nous un peu de votre nouvelle équipe...

Il n'y a que des joueuses de l'équipe d'Italie et deux joueuses de l'équipe de Suisse: Sandy Maendly et moi. Sur le plan sportif, c'est la troisième année consécutive que le club gagne le championnat. Il a aussi remporté plusieurs fois la Coupe d'Italie et la Supercoupe. Pour ne rien gâcher, il va disputer la Ligue des champions. C'est donc la bonne adresse. En plus, comme qualité de vie, la Sardaigne, il y a pire (rires).

Une blessure au genou vous a empêchée de jouer le printemps passé. Ne craignez-vous pas que le manque de compétition vous prétérite dans la lutte pour la place de titulaire?
L'autre gardienne est Italo-Américaine. Elle a gagné le dernier championnat et c'est elle qui a joué dimanche en Supercoupe. Pour la suite, tout reste ouvert. On est plus ou moins du même niveau, avec chacune ses qualités et ses défauts. Cela dit, la concurrence ne me fait pas peur. Au contraire, elle me fait progresser. Notre entraîneur de gardiennes a d'ailleurs expliqué qu'entre nous deux, le coach pouvait choisir les yeux fermés.

Et avec l'équipe de Suisse, où en êtes-vous?

Depuis mercredi et jusqu'au 20 septembre, je pars pour deux matches en Turquie et au Kazakhstan en vue du prochain Euro. On est mal classées et on ne va hélas pas se qualifier. Et comme le championnat d'Italie reprend le 22 septembre, ce sera difficile de commencer numéro 1 avec mon nouveau club. A moi de montrer mes qualités.

En sélections nationale, pouvez-vous prétendre au poste de numéro 1?

Pour le moment, je suis surtout en concurrence avec Jenny Oehrli pour la place de titulaire. Mais la coach a dit que nous étions cinq dans ses plans cette année. Cela dépendra aussi de mon temps de jeu en club.

Source: Pascal Dupasquier, La Liberté, 11.09.2012