lundi 12 décembre 2011

Interview La Liberté

Le 21 juillet 2011, un interview est paru dans La Liberté. Il a été mené par Pierre Salinas. Vous pouvez le lire ci-dessous:


GAËLLE THALMANN

De retour en Allemagne

Eté 2010. Longtemps blessée à la cheville, Gaëlle Thalmann quitte Hambourg, où son avenir s’inscrit en pointillé, pour le club zurichois des Grasshoppers. Un an plus tard, la voici de retour en Allemagne, au Lokomotiv Leipzig, néopromu en première Bundesliga, un championnat dont on dit qu’il est ce qui se fait de mieux en matière de football féminin. Alors que les trois coups ne seront donnés que le 20 août, la Bulloise de 25 ans est déjà entrée dans le vif du sujet, puisqu’elle se trouve actuellement en camp de préparation dans le Tyrol autrichien, où nous l’avons jointe hier par téléphone. Au programme, deux entraînements quotidiens. Sans oublier le jogging dès le saut du lit... Même les gardiennes n’y coupent pas!


Gaëlle Thalmann, quelle surprise de vous retrouver en Allemagne!

Quand, après ma blessure, je suis revenue en Suisse, c’était avant tout pour retrouver des minutes de jeu. Je les ai eues aux Grasshoppers, avec qui j’ai fait une saison correcte (réd: GC a terminé 5e de ligue A), même si, à l’image de l’équipe, le 2e tour fut meilleur que le 1er. Mais j’avais toujours une petite idée derrière la tête. J’ai donc demandé à un ami d’écrire à différents clubs allemands. Leipzig, dont je connaissais l’entraîneuse, s’est manifesté.


Savez-vous déjà si vous serez titulaire?

Non, le choix n’a pas encore été arrêté. La coach m’a dit qu’elle avait pensé à moi parce que j’avais déjà une certaine expérience et qu’elle me sentait capable de mener une équipe.


Vous sentez-vous l’âme d’une cheffe de bande?

De par ma position sur le terrain, je suis obligée de l’être: une gardienne doit diriger ses coéquipières depuis derrière.


L’Allemagne, c’est vraiment ce qui se fait de mieux?

Avec les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, la Suède, oui. C’est le top du top. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard s’il y a autant de joueuses étrangères en Bundesliga.


Quelle est la grande différence avec la Suisse?

La concurrence. Nous sommes 30 joueuses rien que pour ce camp d’entraînement. Il y a des juniors et des filles de la 2e équipe. Toutes n’ont pas le niveau, mais quand même... L’engouement du public et des médias est beaucoup plus grand aussi. Par exemple, une dizaine de journalistes étaient présents lors de la photo d’équipe. Ils étaient encore quatre-cinq pour le premier entraînement. Pour nous, c’est beaucoup.


Vous ne faites plus que du football?

J’ai terminé mes études – un master en histoire – en mai. Parce que la vie en Allemagne de l’Est n’est pas très chère, ce que je gagne avec le football me suffit pour vivre. Mais j’ai envie de faire un petit quelque chose à côté.


Peut-on connaître le montant de votre salaire?

Je n’ai pas le droit de le divulguer, désolée.

Source: La Liberté, 21.07.2011, Pierre Salinas, page 17.

Aucun commentaire: