"Je suis Gaga..."
Gaëlle Thalmann (22 ans) a été transférée en janvier du club suisse SC LUwin.ch (Lucerne) à Turbine Potsdam au bord de l'Havel. Lors du match de championnat contre le Hamburger SV, la gardienne de l'équipe nationale suisse a connu ses débuts sous ses nouvelles couleurs. Dans notre interview, nous vous présentons notre transfert hivernal.
Salut Gaëlle - pour tous ceux qui ne sont pas Suisses entre nous, comment prononce-t-on ton nom?
Ga-e-lle...mais appelle-moi "Gaga", c'est mon surnom.
Ce mot a une signification particulière en Allemand...
(Elle rigole) Oui, je sais.
Ok Gaga, tu es à Potsdam depuis deux mois maintenant - quel est ton premier bilan?
Je me suis bien adaptée à la vie ici. J'habite près de notre terrain d'entraînement dans un foyer d'étudiants et ça me plaît. Ma famille et mes amis me manquent, mais je garde contact par téléphone et par internet. Au début surtout, j'avais besoin de soutien car ça ne marchait pas très bien pour moi, alors je téléphonais souvent à la maison. Mais depuis ça va beaucoup mieux, parce que mes performances s'améliorent. L'intensité des entraînement ici à Potsdam m'a demandé un temps d'adaptation, mais mon corps s'y habitue gentiment. Quand les performances ne sont pas bonnes, comme au début, ce n'est pas facile de trouver de la reconnaissance dans l'équipe. Mais depuis, j'ai continué ma progression à l'entraînement et ça marche de mieux en mieux. Lors des deux premières semaines, je me suis souvent demandé si j'étais vraiment à ma place ici. Mais je ne voulais pas abandonner tout de suite car quand on a un but, il faut parfois souffrir pour l'atteindre. Au fond c'est partout la même chose: les débuts dans une nouvelle équipe et un nouveau club ne sont pas faciles.
Comment s'est déroulé ton transfert?
J'ai lu sur internet que Nadine Angerer partait en Suède. Depuis longtemps, j'avais ce rêve et ce but en tête d'aller jouer à l'étranger dans un meilleur championnat. C'est pourquoi j'ai tout d'abord écrit un mail à Turbine Potsdam et fait part de mon intérêt. Je trouvais cette démarche plutôt inhabituelle et ce n'est pas du tout dans mes habitudes de me vendre de cette manière, mais je voulais tenter ma chance de venir jouer dans un club de haut niveau. J'ai rapidement reçu une réponse et j'ai accompagné l'équipe au camp d'entraînement au bord de la mer du Nord. Après quoi j'ai rapidement trouvé un accord avec le club et maintenant je suis ici.
Raconte-nous comment ta carrière footballistique a commencé.
Comme presque tout le monde, j'ai commencé par jouer dans la rue avec les garçons des environs. A neuf ans, j'ai accompagné mon père au FC Bulle lorsqu'il a commencé à entraîner une équipe de garçons. J'y ai joué cinq ans. A 14 ans j'ai dû aller jouer avec des filles, je n'avais plus le droit de jouer avec les garçons. J'ai joué deux ans au FC Riaz en deuxième ligue. Puis j'ai joué une année au FC Vétroz en LNB avant de rejoindre le FC Rot-Schwarz Thun en LNA. Entre-temps, je faisais partie de l'équipe nationale M19. Après mon passage à Thoune où je me suis déchiré les ligaments croisés lors de la préparation avec l'équipe nationale, j'ai joué deux ans au FFC Zuchwil 05 avant de rejoindre le SC LUwin.ch à Lucerne et maintenant je suis à Potsdam.
D'après tes expériences en Suisse, y a-t-il de grosses différences avec le football féminin ici en Allemagne? Quelles sont-elles?
Elles ne sont pas énormes. A Potsdam, on s'entraîne plus intensivement et plus durement, en général j'ai deux entraînements par jour. J'ai tout d'abord dû m'adapter et m'habituer aux hautes exigences, mais gentiment j'ai trouvé le rythme. J'ai dû m'adapter à certains détails techniques comme certaines suites de pas, mais je m'y suis habituée. Il y a beaucoup de choses qui sont plus faciles maintenant qu'il y a deux mois, je me sens plus sûre et mieux. Ce qui m'a marquée c'est le soutien du public. En Suisse, il y a peut-être 100 personnes lors d'un bon match. C'est génial de jouer ici en Allemagne devant autant de personnes. Quand le public scande ton nom et celui de ton équipe, ça te pousse encore plus vers l'avant. Je trouve ça génial.
Quels buts t'es-tu fixés à Potsdam?
Je veux améliorer mes performances personnelles. Bien sûr, je veux devenir la gardienne numéro un. Je vois la concurrence avec Désirée de manière positive, car nous profitons toutes deux, nous nous stimulons mutuellement à de meilleures performances, ce qui apporte aussi quelque chose à l'équipe. Avec l'équipe, je veux avoir le titre de vice-champion. Ca ne sera pas facile, mais il reste beaucoup de matches qui doivent chacun être joués! A plus long terme, je veux aussi m'imposer en équipe suisse. Ca ne fait pas longtemps que j'en fait partie et je veux me laisser le temps de m'y établir. Mais mon but est de devenir la numéro 1 dans les buts suisses. Mes chances s'améliorent évidemment si je joue à Potsdam. C'est pourquoi je suis très motivée de travailler et d'améliorer mes défauts.
Quand tu n'es pas sur le terrain, que fais-tu donc?
J'étudie l'histoire et la Germanistik. J'en suis à mon sixième semestre. Mes études sont importantes, mon souhait est de devenir prof. Lors des dernières semaines, j'ai dû écrire des travaux, ce qui m'a pris beaucoup de temps. Avec deux entraînements par jour et les études, mes journées sont plutôt bien remplies.
1 commentaire:
Je suis fière de toi. Sois patiente, travaille, tu atteindras tes objectifs.
sei bravissima...
Enregistrer un commentaire